La ponctuationI -Lorsque les signes sont simplesLes signes simples sont le point « . », la virgule « , » et les points de suspension « … ». Il n'y a qu'un espace, après le signe.
Retenez donc : « Signe simple, espace simple »
Pour l'apostrophe, il n'y a pas d'espaces du tout.
Exemple : Après l'orage, le beau temps arriva. Une belle journée s'annonçait...
II - Lorsque les signes sont doublesLes signes doubles sont le point-virgule « ; », les deux-points « : », le point d'exclamation « ! » et le point d'interrogation « ? ». Il y a un espace avant et après le signe.
Retenez donc : « Signe double, espace double »
Exemple : Les fleurs sortaient de terre ; le printemps arrivait. Cette saison était la plus belle : l'amour et la vie y étaient célébrés.
La valeur de la ponctuationLa virguleLa virgule représente une pause dans la phrase. A l'oral, elle est représentée par une respiration. L'intonation ne change pas. On l'emploie :
-Pour énumérer
Exemple : Il lui fallait une corde, une tente, du bois, des allumettes, de la nourriture.
-Pour séparer des mots ou des groupes de mots
Exemple : Elle allait enfin revoir sa famille, ses amis.
-Pour séparer des propositions coordonnées par les conjonctions de coordination et, ou, ni
Exemple : Son chien ne savait ni donner la patte, ni faire le beau, ni ramener la balle.
-Devant des propositions coordonnées par des conjonctions de coordination autres que et, ou, ni
Exemple : Elle souriait, mais sa vieille blessure la faisait souffrir.
-Pour valoriser un élément en tête de phrase
Exemple : Lui, il n'avait pas à se creuser la tête.
-Pour isoler des informations complémentaires
Exemple : Cette robe, pourtant démodée, avait un charme indéniable.
-Pour montrer un déroulement d'actions
Exemple : Il serra sa main, hocha la tête, le fixa puis sourit.
Le pointLe point représente la fin d'une phrase. A l'oral, il est représentée par une pause plus longue que la virgule, et une baisse d'intonation, comme si on "fermait" la phrase.
Toutes les phrases commencent par une majuscule et se terminent par un point.
Les points de suspensionLes points de suspension sont toujours au nombre de trois. Ils peuvent représenter plusieurs choses, suivant le contexte :
-Pour une interruption
Exemple : «Et si tu venais à... Non, n'y pensons pas.»
-Pour une hésitation
Exemple : «Vous... Vous voulez dire qu'il est... Mort ?»
-Pour une suite, une référence, une complicité avec celui à qui on s'adresse, un effet d'attente
Exemple : «Tu vois ce que je veux dire...»
«Si tu ne me crois pas, tu n'as qu'à vérifier par toi-même...»
-Avec des crochets, pour une coupure, une modification d'un texte cité
Exemple : Si seulement ils n'avaient pas pris cet avion [...] maintenant j'ai décidé de refaire ma vie.
Le point d'interrogationIl représente une question, et se place à la fin d'une phrase interrogative. A l'oral, l'intonation monte.
Le point d'exclamationIl peut représenter l'exaspération, la surprise, l'admiration... L'intonation monte même si elle varie selon les cas. Il n'est pas suivi d'une majuscule dans le cas où il s'emploie :
-Pour une interjection
Exemple : Hélas ! il n'y avait plus rien à faire pour cette pauvre femme.
Le point-virguleIl représente une pause plus longue que la virgule mais plus courte que le point. A l'oral, il est représenté par une intonation égale. On l'emploie :
-Pour des propositions ou expressions indépendantes mais qui ont entre elles une relation faible, généralement une relation logique
Exemple : Son tendre s'avançait vers elle ; son cœur s'emballait.
-Pour opposer deux propositions
Exemple : Elle dormait la porte ouverte ; son père préférait la fermer.
Note : Le point-virgule est toujours placé en milieu de phrase et n'est jamais suivi d'une majuscule.
Les deux pointsIls représentent une annonce. A l'oral, ils sont symbolisés par une petite pause, sans variation d'intonation. On les emploie :
-Pour énumérer
Exemple : Les ordres étaient : observer, analyser, attaquer.
-Pour une citation
Exemple : Il lui avait dit : «N'oublie pas ta promesse !»
-Pour exprimer une cause-conséquence
Exemple : Seul son maître avait pu la dompter : elle ne faisait confiance qu'à lui.